Le Parlement de la Communauté française adopte aujourd'hui un décret d'intégration des élèves handicapés dans l'enseignement ordinaire, avec un encadrement spécifique.
Le Parlement de la Communauté française devrait voter aujourd'hui un décret attendu par des milliers de parents dont l'enfant souffre d'un handicap.
Des enfants qui fréquentent souvent l'enseignement spécialisé.
Le texte encourage leur scolarisation dans l'enseignement ordinaire, avec la possibilité de bénéficier d'un encadrement spécifique.
Cela concerne principalement les élèves atteint d'un handicap moteur.
Par exemple, à l'Institut Sainte-Marie de Jambes (Namur), l'accueil des élèves à mobilité réduite est une réalité depuis près de 40 ans.
Guerric est en 3e secondaire. Il souffre d'une dégénérescence musculaire et se déplace en chaise: "Je ne voulais pas aller, ni mes parents d'ailleurs, dans l'enseignement spécial, parce qu'ils trouvaient que j'ai les capacités de suivre l'enseignement ordinaire. J'ai les cours comme les autres, mais comme après quelques lignes, je me fatigue très vite, mon écriture devient difficile à lire, j'utilise un ordinateur. Ainsi, j'arrive à suivre les cours comme les autres."
Les professeurs de Guerric donnent leurs cours tout à fait normalement et cela ne pénalise pas les autres élèves.
Emeline et Pierre sont 2 copains de classe: "On l'aide pour prendre ses affaires dans sa mallete, pour pendre son manteau, pour brancher son ordinateur ... Il est tout-à-fait intégré, c'est comme s'il n'avait pas de handicap. Notre regard sur le handicap a évolué. D'autant qu'il est un très bon élève."
Pour Marc Mosseret, le directeur de l'école, il s'agit d'un véritable projet éducatif: "C'est une leçon pour des jeunes fragiles de voir qu'un jeune à mobilité réduite est parvenu à dépasser ce problème pour s'investir dans des études. C'est une leçon pour chacun."
Aujourd'hui, l'intégration des élèves souffrant d'un handicap dans les écoles traditionnelles repose quand même beaucoup sur la bonne volonté des enseignants. Avec ce décret, un élève qui s'inscrira dans l'enseignement spécialisé mais suivra les cours dans l'enseignement ordinaire bénéficiera quand même de périodes d'encadrement spécifiques. De quoi réjouir Emilie Perrad, une des professeur de Sainte-Marie. Elle y a étudié et se déplace en chaise : "C'est une grande chance d'avoir pu bénéficier de l'enseignbement ordinaire, tout en étant en chaise roulante et parfois, il ne manque pas grand-chose aux écoles: une rampe d'accès, un petit monte-charge ..."
Une aide matérielle à laquelle peut répondre Cap 48. Via son projet "écoles accessibles", l'opération de la RTBF soutient financièrement les établissements qui s'engagent à accueillir durablement les enfants en voiturette. Dans l'esprit du nouveau décret
03.02.09 - 10:26
RTBF